Vieux geek, épisode 377 : Norton Utilities 8.0, l’ultime version pour MS-DOS et MS-Windows 3.1x.

Les Norton Utilities ont une longue histoire. Nés à l’époque du premier MS-DOS, au fil des années et des versions, ils se rendront plutôt utiles pour l’utilisation avancée du MS-DOS.

Surtout avec des outils comme le défragmenteur de disque, inclus dans MS-DOS 6.x, un prompt plus avancé que le command.com (une reprise du 4dos ?), un outil de récupération de fichier effacé, un « disk doctor », des outils d’information sur le système et plein d’autres outils. La version 8.0, la dernière à supporter MS-Windows 3.1x – la première version étant la 6.0 – rajoute des outils de gestion des fichiers ini et un speedisk en mode graphique.

Après un premier échec, j’ai réussi finalement à obtenir une version française fonctionnelle des Norton Utilities. À noter la création d’une disquette de sauvetage à la fin de l’installation qui permet de démarrer dessus avec les outils principaux pour se dépanner.

Si en mode texte, on tape norton, alors les Norton Utilities se chargent et je dois dire que c’est plutôt copieux. On ne sait plus où donner de la tête.

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Vieux geek, épisode 375 : MS-DOS 4.x/5.x et PC-DOS 4.x/5.x, deux frères presque jumeaux ?

1981 : le premier IBM PC sort avec PC-DOS 1.0, un produit récupéré et complété par Microsoft en partant du QDOS dont j’ai parlé dans un autre article vieux geek.

Jusqu’aux versions 3.xx, MS-DOS et PC-DOS étaient à peu de chose près complètement identiques, MS-DOS étant dédié aux clones de l’IBM PC, PC XT et AT.

Tout commença à changer avec les versions 4.x, sortis en 1988. Si de son côté Microsoft proposa la première version de son interface DOS-Shell, que j’ai évoqué dans un article de mars 2020, et qui avait en barre de titre « Lancer un programme », IBM proposa un « gestionnaire de programmes » (rien à voir avec ce qui sera le cœur de MS-Windows 3.xx). Le programme est le même en terme de fonctionnalités, même si certains textes sont différents.

On avait même droit à une invite DOS en appuyant simultanément sur la touche maj et F9. J’ai essayé de nombreux pilotes de souris, mais aucun d’entre eux n’a fonctionné 🙁

Avec PC-DOS 5.xx en 1991, le nom de l’interface devient « Shell IBM DOS » seule différence vraiment notable avec le Shell MS-DOS. Et cette fois, la souris fonctionne, ce qui est plus agréable, même si on est loin de l’ergonomie des Windows 3.x et des premiers OS/2. Et comme pour son équivalent Microsoftien, on peut passer en mode semi-graphique.

Mais le mieux est de vous montrer tout cela en action !

Vous avez pu le voir, les différences se comptaient sur les doigts de la main, que ce soit le Shell de la 4e ou de la 5e génération. Même si le Dos Shell était obsolète avec MS-DOS/PC-DOS 6.xx – bien que ce dernier le propose encore à l’installation – il aura marqué son époque et rendu l’utilisation du DOS un peu plus conviviale, même si en 1991 Windows 3.0x commençait à prendre de l’importance et des parts de marché dans le monde du PC, avant l’arrivée de celui qu’on aurait pu appeler Windows 92, j’ai nommé Windows 3.1x.

« Alien Intruder », un bon petit jeu rétroludique pour commencer l’année 2025.

Comme je l’ai précisé dans le billet en vrac’ du 1er janvier 2025, je suis tombé via un article d’IndieRetroNews, sur un excellent jeu d’action plateforme développé pour le MS-DOS – plateforme pas trop choyée par le rétroludique – du nom de « Alien Intruder ».

Le principe du jeu est simple. Dans chacun des tableaux – il y en a 50 ! – on doit dégommer les ennemis et libérés les otages. Une fois tous les otages libérés, la sortie s’active et il n’y a qu’à y aller le plus vite possible. En effet, vous avez une minute par tableau. Ce qui peut être rapidement très court.

Ce jeu a été développé par Juan J. Martínez à qui l’on doit d’excellent jeux homebrew pour l’Amstrad CPC comme « The Heart of Salamanderland » ou encore le très tactique « The Return of Traxdor » pour le MS-DOS.

Autant dire qu’avec un bon paquet de jeux sur plusieurs plateformes (MS-DOS, Amstrad CPC, ZX Spectrum ou encore MSX) on peut s’attendre à de la qualité et c’est le cas. Le jeu a une courbe de progression un peu abrupte après le 5e niveau. On peut continuer une partie terminée, mais on doit sacrifier le score obtenu pour progresser dans le jeu. Et avec un score minimal de 30000 points, les entrées dans les plus hauts scores sont difficiles à atteindre.

Pour finir l’article, une vidéo des 5 premiers niveaux de l’excellent « Alien Intruder ».

Où en suis-je arrivé ? Sans recommencer de zéro au niveau du score, j’ai atteint le 6e niveau…

Et j’en suis assez content. Et vous, si vous vous laissez tenter ? Jusqu’où irez-vous ?

Quels émulateurs pour le rétroludique ?

Depuis plusieurs années – au moins depuis 2020 – je me suis plongé dans le merveilleux monde du rétroludique. J’ai ainsi utilisé de nombreux émulateurs pour simuler le fonctionnement des ordinosaures les plus célèbres.

Voici donc un petit guide pour savoir quel émulateur utiliser pour quelle machine. La plupart du temps, ce sont des émulateurs multiplateformes, sauf contre indication. Je n’ai pas essayé tous les ordinosaures, la liste sera donc incomplète.

Je pense que j’ai couvert ici 80% des besoins en émulation. N’hésitez pas dans les commentaires à rajouter d’autres émulateurs pour d’autres ordinosaures que je n’ai pas listé ici.

Je n’ai mis aucun ordinosaure 16/32 bits pour la simple et bonne raison que ce ne sont pas des ordinateurs que j’apprécie outre mesure. Voila, voila, voila !

Rétroludique, et si on passait en dur ? Épisode 7 : en dehors de MS-DOS, point de salut ?

Quand j’ai récupéré l’ordinosaure qui me sert à faire du rétroludique PC, je ne me suis pas posé de questions trop longtemps sur l’OS à installer. MS-Windows 98 et son MS-DOS qui lui sert de base ont été mon premier et unique choix. Je vous renvoie à la vidéo ci-dessous pour montrer le dégré de dépendance de MS-Windows 98 par rapport à MS-DOS 7.1 (celui utilisé par MS-Windows 95 OSR2 à MS-Windows 98SE inclus).

Il faut se souvenir que jusqu’en 1997-1998, quand on jouait sur PC, c’était dans une session MS-DOS. Il y avait bien eu quelques précédents, dont Microsoft Fury 3 sorti en 1995 et dont j’ai parlé en 2016.

Deux jeux ont marqué le tournant pour officialiser MS-Windows comme base : Quake 2 en 1997 et Half Life premier du nom en 1998.

MS-DOS n’était pas le seul choix possible : j’aurais pu installer FreeDOS en double démarrage avec MS-Windows, ou encore un choix plus exotique comme le dernier PC DOS publié par IBM. Restait cependant une question de taille : quid de la compatibilité avec les jeux ? Je ne voulais pas prendre de risque, et j’ai choisi l’option de facilité.

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Les projets un peu fou du logiciel libre, épisode 31 : Le navigateur web Arachne.

S’il existe bien deux douzaines de navigateurs web en mode graphique (Mozilla Firefox, Google Chrome, Opera, Vivaldi, Brave, Gnome Web, Konqueror, Falcon, Microsoft Edge, Safari, etc.), le monde des navigateurs web en ligne de commande est assez réduit. En gros – et en simplifiant largement – c’est le duo links / elinks qui mène la danse.

Cependant, ce serait oublier un autre navigateur, dédié à MS-DOS (et son clone libre FreeDOS), c’est Arachne Web Browser.

La version 1.99 est sorti fin 2021, uniquement pour MS-DOS, les versions plus anciennes étant disponibles pour le monde linuxien.

À l’image des navigateurs web modernes, il propose un système d’extensions avec des entrées plus ou moins variées.

Cependant, le mieux, c’est de le montrer en action. J’ai donc installé un FreeDOS 1.3 dans VirtualBox et j’ai rajouté avec fdimples le navigateur web Arachne. J’ai ensuite lancer le script setup.bat pour le configurer avant de faire l’enregistrement de la vidéo.

Vous l’avez vu, le navigateur souffre de pas mal de limitations (pas de support https natif, ni de javascript), mais pour les vieux sites statiques, ça peut toujours donner quelques résultats intéressants. Quoiqu’il faut vraiment le vouloir pour naviguer sur internet depuis un MS-DOS ou un FreeDOS.

Tous les goûts sont dans la nature, non ? 🙂

Vieux Geek, épisode 320 : QEMM, le gestionnaire de mémoire vive sous MS-DOS.

J’ai déjà eu l’occasion de parler des optimiseurs de mémoire vive qui compressait les données en mémoire, histoire d’en maximiser l’utilisation. C’était le cas en novembre 2019 avec Magnaram de Quaterdeck.

Mais ce n’était pas le coup d’essai de Quaterdeck dans le domaine. Depuis 1990, il proposait un outil pour optimiser l’utilisation de la mémoire vive avec un outil du nom de Quaterdeck. Si la dernière version de l’outil, la 9 rajoutait le support de MS-Windows 95, la dernière version à fonctionner uniquement sous MS-DOS fut la 8, sortie en 1995 qui contenait aussi une version de l’outil Magnaram.

Quand on jouait sous MS-DOS, avant l’arrivée d’outils comme DOS4GW pour gérer la mémoire vive directement, il fallait jongler avec les fichiers config.sys et autoexec.bat pour coller aux pré-requis en terme de mémoire conventionnelle (les 640 premiers Ko), la mémoire UMA (qui contenait les 384 Ko nécessaire pour atteindre le premier Mo), la mémoire étendue, etc…

On pouvait utiliser des outils basiques comme memmaker fournit avec MS-DOS, mais on arrivait rapidement à des limites. Memmaker était utilisé faute de mieux.

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Dosbox-X ou PCEm pour les vieux jeux MS-DOS et MS-Windows 1.x à 3.x ?

Dans la cadre de ma série de billets « Vieux Geeks », j’utilise très régulièrement des jeux sous MS-DOS, voire parfois des vieux MS-Windows de la génération 1.x à 3.x. Cependant, il existe au moins deux outils qui peuvent s’avérer utile : Dosbox-X (un des meilleurs forks de Dosbox sur le plan ergonomie) et PCEm qui est plus orienté émulation de vieux PC (comme l’IBM PC 5150, le Tandy 1000 par exemple).

Dans l’épisode 83 de ma série de vidéos « C’est trolldi, c’est permis », j’avais utilisé Dosbox-X pour émuler l’environnement matériel et logiciel minimal requis pour lancer Doom… J’ai bien dit lancer, pas jouer 🙂

Je me suis demandé si les résultats obtenus étaient réalistes. J’ai donc pris PCEm et j’ai reproduit l’expérience en prenant un PC émulé avec un 386SX, 4 Mo de mémoire vie, un MS-DOS 3.3, etc… J’ai enregistré l’ensemble même si j’ai un brin galéré dans la dernière partie de la vidéo.

Ma conclusion est assez pragmatique : les deux se complètent. PCEm sera vraiment pratique si j’ai besoin d’un vieux MS-Windows ou d’utiliser un matériel émulé uniquement par PCEm, comme une carte vidéo Plantronics par exemple.

D’un autre côté, des jeux bien ennuyeux à lancer et qui demandait de créer des disquettes de démarrage pour avoir la bonne quantité de mémoire vive conventielle, de mémoire paginée (EMS) de mémoire étendue (XMS) passeront mieux avec Dosbox-X.

C’est donc souvent du « cas par cas » en fonction du logiciel à faire fonctionner. On est ici plus dans la complémentarité que dans la concurrence frontale.

Dosbox-X, le fork de Dosbox le plus dynamique ?

Dans le petit monde de l’émulation MS-DOS – avec sa logithèque plus qu’énorme, 7766 jeux selon Moby Games – il y a le classique et ancien DosBox dont la version 0.74-3 date de juin 2019, la version 0.75 mettant un temps infini à arriver. Un paquet de forks est apparu. Il y a entre autres :

Quand j’ai eu besoin d’un émulateur MS-DOS, que ce soit pour mes billets vieux geeks ou pour mon plaisir ludique personnel – par exemple avec le RTS Planet X3 – j’ai fait mes recherches. Un point qui me facilitait le transit intestinal, c’était de devoir jongler avec des touches de fonctions ou des raccourcis claviers pour faire des captures d’écran, des enregistrements de vidéo. Sans oublier l’édition à la main du fichier de configuration qui est plutôt chargé.

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Vieux Geek, épisode 264 : Rick Dangerous, ou quand Prince of Persia rencontre Indiana Jones.

Nous sommes en 1989, et un tout jeune studio du nom de Core Design (qui lancera la franchise Tomb Raider en 1996) propose un jeu de plateformes d’une dureté sans nom : j’ai nommé Rick Dangerous.

Sorti sur Amiga, Amstrad CPC, Atari ST, Commodore 64, MS-Dos, MSX2 et ZX Spectrum, c’est un jeu qui nécessite de connaitre par coeur chaque niveau. En effet, on commence le jeu avec 6 vies, 6 bombes et 6 balles. On peut récupérer des munitions, mais pour les vies, je ne me souviens pas si elles augmentent avec le score.

Il y a quatre mondes à visiter :

  1. L’amérique du Sud
  2. Égypte
  3. Le chateau Schwarzendumpf
  4. La base de missile

Ce qui rend le jeu ultra difficile, c’est que l’on perd une vie dès qu’on tombe dans un piège ou qu’un ennemi nous touche. C’est pour cela qu’il faut connaitre les niveaux par coeur, un peu comme dans Prince Of Persia, sauf qu’il n’y a pas de temps limité pour finir le jeu.

J’ai connu uniquement le jeu sur CPC, et je me souviens d’un titre qui m’a fait m’arracher les cheveux par poignées entières et qui m’a fait plusieurs fois éteindre mon vieux CPC de rage.

J’ai décidé cependant de montrer la version Commodore 64 du jeu qui est semble un brin plus complète que la version Amstrad CPC.

Vous avez pu le voir, c’est un jeu d’une dureté redoutable. J’ai pu voir un longplay de la version améliorée pour la gamme Amstrad CPC+ et qui ressemble pas mal à la version Commodore 64. Vous allez comprendre à quel point ce jeu est une purge.

Une suite sera développée et sortira en 1990, sortant pour les mêmes plateformes mis à part le MSX2. Il était encore plus dur que le premier volet, mais il y avait un truc en plus. Un monde supplémentaire que l’on ne pouvait débloquer qu’à condition d’avoir fini les quatre autres mondes dans l’ordre.

Inutile de dire que je n’y ai jamais touché 🙂

OSZAR »